En 2016, sur injonction de Moscovici parlant au nom de la commission européenne, le gouvernement Hollande a ouvert la boîte de Pandore en engageant la destruction du Code du travail. Toutes les organisations syndicales ont participé au simulacre de négociation avec le gouvernement Valls/El Komri et ont engagé les travailleurs dans des actions saute-mouton sans véritable construction d’un calendrier national créant les conditions de la grève générale.
La colère de la classe ouvrière s’est exprimée lors de l’élection présidentielle avec un taux d’abstention qui a battu tous les records. Mélenchon, à qui le PRCF a apporté un soutien critique, mais actif et qui a frôlé le second tour, ce qui aurait notablement changé la face de cette élection qui a vu un candidat de l’oligarchie et de la finance face au Front national. Macron qui n’avait obtenu au premier tour que 20 % des votants a été élu au second tour avec l’appui des médias et des grands groupes capitalistes qui les possèdent, mais sans aucune vraie base populaire si l’on excepte le grand patronat et la bourgeoisie « bobo » des grandes villes.
En place depuis six mois, Macron a déjà porté un coup très rude à la classe ouvrière en s’attaquant à tout ce que les travailleurs avaient conquis par leurs luttes : le but du Thatcher français est de détruire le cadre national hérité de la Révolution et du CNR pour formater la société pour le profit maximum : Droit du travail, Sécurité sociale, services publics, logement populaire, transport, restriction drastique sur les budgets des hôpitaux, des collectivités territoriales et par ricochet les budgets des communes, suppression du tiers payant, blocage des salaires et des pensions, coup de ciseaux aux allocations chômage, augmentation de la CSG, attaque contre l’enseignement public, disparition du bac en tant que diplôme national et premier grade universitaire, etc.
Pour Macron au service du MEDEF, de l’Union européenne, de l’oligarchie financière, tout ce qui est protection des travailleurs, tout ce qui est social doit disparaître pour permettre au grand capital d’accroître l’exploitation des travailleurs afin de récupérer les milliards qui lui échappent encore grâce au système solidaire mis en place par les ministres communistes ( Thorez, Paul, Croizat, Tillon, Billoux, Casanova) après la Seconde Guerre mondiale en application du programme du CNR (Conseil National de la Résistance.)
En 2016, malgré des centaines de milliers de travailleurs dans la rue, le million de pétitionnaires sur internet, les Nuits debout et les simulacre de négociations avec le pouvoir Hollande, la CGT, en particulier, n’a pas retenu la leçon que les actions saute-mouton n’ont été d’aucune efficacité et que Valls et son gouvernement ont été jusqu’au bout de leur politique de démantèlement du Code du travail ! Pire, refusant l’idée d’une manifestation nationale de tous les progressistes (syndicalistes, politiques, associatifs) sur les Champs Elysées le jour du vote définitif des Ordonnances, la direction CGT a remis en jeu la CFDT jaune en discutant avec ce « syndicat » briseur de grèves ! Et le 16 novembre est conçu comme une journée préparatoire à la « journée d’action de la C.E.S. » à Bruxelles « pour un socle social européen ». Bref, la CGT confédérale rabat pour l’impossible et mensongère Europe sociale mais elle ne fait rien d’efficace pour sauver les acquis sociaux conquis dans le cadre de l’Etat-nation.
En 2017, face à l’offensive tous azimuts de Macron, les organisations syndicales et en particulier la confédération CGT continue à vouloir négocier les reculs sociaux et à appeler à des manifestations saute-mouton alors que, pour combattre Macron, son gouvernement et les députés de la République en marche il y a besoin d’une organisation CGT de classe et de masse ayant une perspective révolutionnaire pour basculer d’une société capitaliste en une société socialiste. Un syndicalisme de classe agissant main dans la main, comme c’était le cas en 1936, en 1945, ou en 1968, avec un grand parti communiste de combat, et défendant du même mouvement le drapeau rouge des travailleurs et le drapeau tricolore de l’indépendance nationale.
Camarades syndicalistes, travailleurs de l’industrie, des chantiers, des transports maritime, aérien, ferroviaire, routier, du commerce, de service, ouvriers, techniciens,
cadres,ingénieurs,enseignants, hospitaliers, chercheurs, avec Macron et tous les autres inféodés au pouvoir de l’argent, c’est un retour au 19e siècle qui nous pend au nez si nous laissons faire et si nous avec vous ne faisons pas pression sur les confédérations et fédérations syndicales Cgt pour engager la lutte tous ensemble et en même temps avec une grande manifestation à Paris pour leur montrer que nous les fainéants et cgtistes sommes encore debout pour lutter contre toutes ces régressions.
Commission luttes/syndicalisme du PRCF